3 questions à…. Rodolphe Gardies, cofondateur d’Asphalte.

18 novembre 2025

Lancée en 2026, Asphalte s’est fait une place dans l’univers de la mode via une formule aussi vertueuse qu’ambitieuse : une mode durable, accessible et pensée autour d’un modèle de cocréation inédit. Conversation avec son cofondateur Rodolphe Gardies, alors que la maison, en forte croissance, récolte notamment les fruits de son implantation en Allemagne….  

Parlez-nous de la philosophie de votre marque…

Asphalte est née en 2016 avec une idée très simple : proposer des vêtements intemporels au sens noble du terme. Un vestiaire dont on ne se lasse pas, pensé pour durer et fabriqué avec des matières naturelles, le tout fabriqué exclusivement dans l’Union Européenne. Après la mode homme, nous avons lancé la femme en 2021, qui représente aujourd’hui 35% de nos ventes et continue de se développer.

Quelles sont les clés de votre succès ?

La marque s’est construite autour de trois piliers avec, tout d’abord, un système de précommande, ce qui nous permet de produire ce que nous sommes certains de vendre. Nos fidèles doivent attendre quelques semaines la livraison de leur vêtement mais ils bénéficient, grâce à cette formule, d’un excellent rapport qualité-prix : un pull 100% laine mérinos fabriqué au Portugal à 99 €, un jean 100% coton bio avec une toile spécialement développée pour Asphalte à 100 €. Pour que le système fonctionne, il ne faut pas commettre d’erreur sur les volumes, ni sur les modèles. C’est la raison pour laquelle nous avons également mis en place un système de cocréation. Nous envoyons des questionnaires à notre communauté (350 000 personnes désormais) qui nous fait part de ses désirs. Partant de ces attentes, nous proposons une centaine de pièces pour l’homme et la femme chaque année. Enfin, notre mode de distribution est essentiellement en ligne mais nous avons ouvert un magasin à Paris en 2024 et un à Bordeaux il y a quelques semaines. Le tout pour une croissance globale évaluée à 30% cette année.

Une croissance qui tient notamment à votre développement à l’international…

Nous avons décidé de nous ouvrir à l’international en 2021, en choisissant tout d’abord l’Allemagne. Après une longue enquête, nous avons compris que les valeurs d’Asphalte étaient très en phase avec celles des consommateurs allemands, notamment la lutte contre la surproduction ou la promesse de durabilité. Nous avons agi avec prudence, en lançant d’abord la mode homme. Une fois cet univers rentable, nous avons poursuivi avec l’univers femme qui marche très bien et nous comptons ouvrir un premier magasin dans les prochaines années. Aujourd’hui, l’Allemagne représente 15% de notre CA mais ce développement a pris du temps. Il a fallu comprendre la culture du pays, la façon dont les clients fonctionnaient, notamment via nos enquêtes dans le cadre des cocréations. Nous avons dû par exemple, adapter le ton de notre communication, les allemands étant moins sensibles à un franc-parler qui fonctionne très bien en France. Pour le moment, notre objectif est de conforter notre position en Allemagne avant de penser à d’autres pays. Un développement à l’international ne se fait pas à la légère, c’est un travail de longue haleine. Il faut agir avec méthode, et ne pas se décourager.

Découvrez Asphalte : https://www.asphalte.com

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Grand entretien avec Anne-Laure Druguet* & Hervé Huchet**

*   directrice internationale de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin ** consultant Mode Développement et stratégie commerciale et administrateur de l’UFIMH. La stratégie à l’export, entre prudence et conquête de nouveaux marchés. Le 20 novembre prochain à Paris, l’événement Welcome on board proposera conférences et ateliers pour explorer les opportunités de développement à l’international de la filière mode. Avec nos experts, le point en avant-première sur la situation géopolitique du moment et les temps forts de cette journée. 1/ En amont de l’événement, pouvez-vous nous présenter votre regard sur le contexte géopolitique international, et ses conséquences pour la filière ? HH. A l’évidence, ce contexte transforme en profondeur l’ensemble des marchés. Aux Etats-Unis, les taux de change et les nouvelles taxes en vigueur nous sont défavorables. Face à cela, nous constatons que les marques françaises déjà installées conservent leurs clients mais qu’il est plus difficile pour les nouvelles de s’implanter.  Au Japon, le Yen nous est défavorable mais le marché reste intéressé par les marques françaises. En Chine, les marques locales sont devenues plus performantes et compétitives, ce qui recentre les opportunités sur nos marques de luxe et nos maisons les plus créatives. D’une manière générale, la prudence s’impose avant de se lancer dans un développement à l’international. Ceci passe par l’élaboration d’un business plan précis et la nécessité de se rendre, en amont, dans le pays choisi pour comprendre sa culture, les attentes des clients et s’assurer qu’elles sont en phase avec l’identité de sa propre marque.  Par ailleurs, il faut savoir que les acheteurs prennent du temps avant de référencer une nouvelle marque. Il est dont indispensable de prévoir dans sa stratégie trois participations au moins à des salons pour espérer un retour sur investissement positif. ALD.  Ces récents événements ont démontré l’extrême volatilité des marchés. Il est donc essentiel, pour les marques de mode, de travailler à répartir les risques. Mais il ne faut oublier aussi que la période peut être source de nouvelles opportunités en termes de marchés, à conforter ou à conquérir. 2/ L’événement Welcome on board a justement pour but d’accompagner les marques dans leur développement à l’international. Dans ce contexte, quelles sont les recommandations générales des experts ? HH. La situation permet en effet de se tourner vers de nouvelles destinations qui peuvent constituer de vraies opportunités : Afrique du sud, Inde, Indonésie … et d’être attentif aux politiques européennes qui prévoient de nouveaux accords de libre échange pour faciliter l’export (toutefois liés à une production made in Europe). Par ailleurs, il est essentiel de diversifier son sourcing pour éviter d’être pénalisé par de fortes taxes sur certains marchés. Pensé par des directeurs export d’institutions et destiné aux dirigeants de marques, Welcome on board offrira un panorama à 180° des opportunités de marchés, des stratégies à mettre en place, des outils à développer… 3/ Quels seront les temps forts de cette journée ? ALD.  Conférences et tables rondes permettront d’aborder les questions clés en termes de développement international.  Comment se réinventer dans un monde instable et transformer cette instabilité en opportunité ? Quelles sont les attentes des acheteurs internationaux en termes de prix, de volumes, et de durabilité ? Au-delà des implantations classiques, quels formats plus agiles ont déjà fait leurs preuves (pop-ups, corners et collaborations locales) ? Enfin, nous évoquerons le rôle de la révolution digitale dans le développement d’une stratégie à l’international, avec un focus sur l’IA et la data, pensées comme de nouveaux agents pour l’export. 4/ L’événement Welcome on board s’intègre à une politique globale menée par les différentes fédérations membres de l’Ufimh, et avec le soutien du Défi, pour accompagner les marques dans leur croissance à l’international. Quelles sont les différentes actions mises en place ? HH. La Fédération française du vêtement masculin (PROMAS) soutient des événements avec le même objectif dans des pays précis : Italie, Danemark, USA, Japon, Corée,Taiwan. Nous accordons des subventions pour la protection de nos marques en Asie et la participation à des showrooms aux USA et en Asie. Enfin, le programme Boarding pass accompagne 4 marques créatives à forte image sur des marchés à fort potentiel. Après la Corée en 2025, l’événement est prévu en Chine en 2026. ALD. La Fédération du Féminin accompagne les marques sur une dizaine de marchés. Aux Etats-Unis avec un plan de subventions pour les salons de mode et d’art de vivre à NY et les salons de mode à Miami. En Grande-Bretagne avec des subventions pour la participation à des salons locaux  et l’organisation d’un retail tour. A Tokyo, Seoul et Taipei, nous organisons des salons  Mode in France pour présenter une sélection de marques françaises aux partenaires locaux. En Chine, nous accompagnons les partenariats avec des showrooms locaux. Et, c’est nouveau, nous participons au financement d’opération de visibilité des marques françaises en collaboration avec des influenceurs et showrooms chinois pour la Fashion Week de Shanghai de mars 26. Au Moyen Orient, nous mettons en place un showroom Mode in France à Dubai et un pop-up à Dubaï. Inscription et programme : https://www.promaslist.com/actualites/welcome-on-board-les-rdv-du-20-novembre-25  

Cap sur Tokyo !

En février prochain, quelque 70 marques de mode françaises feront l’événement dans la capitale nippone avec une présentation de leurs prochaines collections et de multiples rencontres avec acheteurs et influenceurs locaux. Emmenée par Promas et la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin (FFPAPF), une opération ambitieuse, destinée à exploiter les (nombreuses) opportunités offertes par le pays.  C’est désormais un rendez-vous bien rodé. Chaque année, Promas et la FFPAPF organisent une série d’événements à l’étranger avec une sélection de marques de mode françaises. L’objectif est clair… Offrir à ces maisons toutes les clés d’une implantation réussie dans un pays, ou d’une accélération de leur développement lorsque celles-ci y sont déjà installées. Très structuré, cet accompagnement permet d’appréhender une culture et un marché, de saisir les attentes particulières des consommateurs et de nouer des contacts précieux avec les personnalités-clés sur place – acheteurs (concept stores, grands magasins), bureaux de presse, journalistes, influenceurs… Ces séjours sont aussi l’occasion d’échanges très riches entre les dirigeants des différentes marques invitées, avec un mix de jeunes maisons et d’autres plus installées. Preuve de l’efficacité de ces opérations, les retours d’expérience se révèlent toujours très positifs. Les marques plébiscitent cet accompagnement très concret, elles soulignent aussi l’importance du facteur psychologique : une façon de lever les inhibitions, de montrer par l’exemple que ce développement est possible, et qu’il sera un succès. La preuve avec les deux prochains voyages proposés à Tokyo, dans un contexte où le Japon offre aujourd’hui de nombreuses opportunités pour les marques françaises. Opportunités qui tiennent notamment au rayonnement de la mode française dans le pays et à la montée en puissance d’un tourisme international qui participe à doper les ventes. Le marché japonais se doit donc d’être exploré, même si les marques déjà sur place l’affirment toutes. Une implantation au Japon nécessite du temps, un investissement financier important et la mise en place d’une stratégie de développement éprouvée pour s’assurer du succès de l’opération …  Avec les marques de mode femme, du 4 au 6 février… A l’occasion des 30 ans de Mode in France – le rendez-vous des marques françaises avec le marché japonais, la FFPAPF organise trois jours de visite à Tokyo avec un programme aussi complet qu’ambitieux. Près de 60 marques présentes sur place profiteront tout d’abord d’un retail tour, avec la visite des principaux magasins de distribution de la ville. Elles auront ensuite l’opportunité de présenter, durant ces trois jours, leurs collections automne-hiver 26-27 à un ensemble d’acheteurs (concept-stores, grands magasins) et de partenaires japonais. Elles bénéficieront également du programme MIF Shaker à distance, qui accompagne les marques souhaitant faire leurs premiers pas au Japon : clé de compréhension du marché, présentation optimale de sa marque et appréhension des attentes de la clientèle locale… Avec les marques de mode homme, du 17 au 19 février à Tokyo. Depuis quatre saisons, Promas organise List Tokyo, un showroom au cœur de la capitale qui présente les collections de six marques françaises de mode et accessoires homme et mixte, sélectionnées par un comité d’experts du marché Japonais. Et ce n’est pas tout puisque l’événement (quatre jours sur place), permettra également aux dirigeants de participer à un workshop d’une journée autour du retail, les trois autres jours étant dédiés à des rencontres avec des acheteurs et des influenceurs. L'occasion aussi de prendre la mesure des tendances lourdes qui font aujourd’hui la spécificité du marché japonais, notamment le désir grandissant des consommateurs pour des marques créatives, capables de les séduire avec un story-telling fort. En savoir plus sur Mode In France Tokyo 2026 : https://tokyo.modeinfrance.com/fr/  

Le grand entretien avec… Frédéric Maus, Président du salon Who’s Next.

Who’s Next, un catalyseur de transactions, et d’inspirations. C’est l’un des événements majeurs pour l’ensemble de la filière, notamment depuis l’importante croissance de ses visiteurs étrangers. Président du salon Who’s Next, Frédéric Maus nous dresse le bilan très éclairant de l’édition de septembre dernier. Nombre de visiteurs, nouveautés 2025, grandes tendances du secteur en termes de développement ou de distribution… Le point sur les axes-clé qui ont signé l’événement.    Le salon s’est déroulé du 6 au 8 septembre dernier dans un contexte géopolitique assez chahuté. Quel regard portez-vous de cette édition ? En dépit de la période difficile, le bilan s’est révélé très positif pour nos trois entités. Who’s Next s’impose désormais comme LE rendez-vous international de la mode et du retail. Bijorhca confirme son rôle de référent pour la joaillerie et Interfilière Paris est devenue une plateforme internationale incontournable en termes de sourcing et d’innovation textile. Côté visiteurs, nous avons enregistré une progression globale de 3%, portée notamment par nos partenariats stratégiques avec Ankostore (plus de 300 000 détaillants) et l’intégration de PagesMode (plus de 25000 boutiques référencées). En termes d’exposants, la tendance est identique. Plus de 1300 marques et fournisseurs ont répondu à l’appel et l’on observe une progression significative du marché international (37% France et 63% étranger). Le tout avec de nouveaux entrants, ce qui atteste de l’intérêt grandissant pour l’événement. Ces 1300 marques correspondent au nombre maximum pour la superficie du grand hall de la Porte de Versailles. Cette donnée n’est pas une contrainte mais une opportunité, qui permet d’affirmer notre rôle de curator via notre comité de sélection, et de déployer une offre en phase avec les attentes de nos acheteurs en termes de savoir-faire et de vitalité créative. Grâce à ce nombre restreint, nous restons un salon à taille humaine avec une expérience de visite unanimement appréciée… Même si Who’s Next s’impose comme le leader européen des salons pour la mode et les accessoires féminins : l’écosystème parfait pour remplir les carnets de commandes. Who’s Next est aussi un laboratoire d'idées et de prospective. Quelles évolutions avez-vous constaté pour ce cru 2025 ? Les collections printemps-été 2026 présentées étaient évidemment très variées mais on pouvait repérer quelques lignes de force, notamment un goût affirmé pour des palettes de couleurs joyeuses et bien vivantes. Une façon de rappeler le côté résilient de la mode, sa capacité à l’optimisme et à l’énergie, y compris dans un contexte plutôt morose. Autre observation positive, un engagement toujours soutenu pour l’éco-responsabilité, en dépit du backlash dont on parle beaucoup. Les enjeux écologiques restent une donnée incontournable pour les marques, induisant de nouvelles façons d'aborder la création. Enfin, nous avons observé une tendance grandissante à l’hybridation des modèles, qui semble plus que jamais la clé de croissance des industries créatives. Beaucoup de marques, nées en ligne, perçoivent aujourd’hui les limites de cette démarche et se tournent vers le wholesale et le réseau français de 14 000 détaillants multimarques. Ce canal historique de la mode, solidement installé et sans frontières, demeure la colonne vertébrale de la distribution mondiale. Pour les marques traditionnelles en revanche, un réseau de boutiques en propre devient souvent un investissement très lourd, ce qui les incite à se tourner vers le digital pour assurer leur croissance, tout en conservant le wholesale pour sécuriser volume et visibilité. Le salon se veut également un laboratoire de réflexion avec des prises de parole, des conférences… Notre Creative Hub a proposé une matériauthèque et des démonstrations de savoir-faire avec des focus couleurs, devenant un vrai laboratoire d’idées et d’innovation au cœur du salon. Who’s next Lab a prolongé cette dynamique en explorant des formes émergentes de création : impression 3D, IA générative et modélisation, matériaux bio-inspirés, design expérimental. Ces expériences se sont enrichies de formats culturels avec, notamment, la célébration des 40 ans du magazine de design Intramuros. Enfin, la WSN Academy a ajouté une dimension plus stratégique avec une série de conférences et de débats d’experts co-organisés avec la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin (membre de l’UFIMH), valorisant un écosystème solide de partenaires institutionnels et professionnels : Francéclat, Comité Français de la couleur… Autant d’événements qui attestent que Who’s Next n’est pas seulement un lieu de transaction mais aussi un catalyseur d’inspiration. Un rendez-vous qui mêle créativité, innovation et idées neuves pour penser l’avenir des filières. Le salon a également fait l’actualité avec le lancement de Who’s Next Home et du parcours Sourcing & Solutions. Pouvez-vous nous en dire plus ? Who’s Next Home est né d’un constat, la convergence croissante entre mode et design. La rencontre de ces deux univers s’exprime notamment par les déclinaisons déco et design de nombreuses marques mais aussi par des modes de création très proches, l’inventivité de la mode venant souvent servir le dessin des objets du quotidien. De nombreuses marques proposent désormais des boutiques pensées comme des concept-stores, des lieux de vie avec des pop’up et de multiples univers, ce qui correspond à l’attente des consommateurs. Forts de ces observations, nous avons pensé cette entité Who’s Next Home avec la présence d’une cinquantaine de marques qui revendiquent une création artisanale et engagée, le tout organisé dans une scénographie immersive ; un espace d’inspiration à part entière. Dans le même temps, nous avons lancé le parcours Sourcing & Solutions pour faciliter les recherches des professionnels et connecter toute la chaîne de création, de la matière première au produit fini. Au cœur de ce parcours, le Creative Hub a réuni innovation et savoir-faire, prouvant que le sourcing - longtemps perçu comme une simple étape technique- s’impose désormais comme un vrai moteur de différenciation et de création de valeur. Vous préparez déjà la prochaine édition du salon, en janvier prochain. Pouvez-vous nous donner en avant-première, quelques informations ? Nous allons poursuivre notre implication dans le domaine du design avec la montée en puissance de Who’s Next Home qui deviendra Shoppe Object Paris, en association avec le groupe américain Andmore, exploitant d’espaces d’exposition et de showrooms haut de gamme. L’objectif ? Faire de l’entité un “salon dans le salon” et organiser ensemble des événements internationaux autour du design et du retail. Pour le reste, nous aimons garder le secret car la profession vient à Who’s Next pour vivre un moment un peu extraordinaire et nous essayons d'être aussi créatifs que les gens qui nous font confiance. La surprise est donc essentielle mais je peux vous déjà dévoiler le nom de cette prochaine édition : Room 01 26. Retrouvez informations et dates de la prochaine édition sur le site : www.whosnext.com

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