DEPLAFONNEMENT DES RESSOURCES DU DEFI

Le Comité Professionnel de Développement Economique (DEFI) a obtenu le 17 décembre 2019, lors du vote du projet de loi de finances 2020, le déplafonnement de son budget alimenté par la taxe affectée du secteur.
Depuis 2012, le DEFI était obligé de reverser à Bercy les excédents versés au-delà du plafond fixé chaque année par la loi de finances.
Le rapport Cattelot/Grandjean/Tolo, transmis au Gouvernement, préconisait la disparition de cette mesure et soulignait le rôle essentiel des Comités Professionnels de Développement Economique.
Le Premier Ministre, Edouard Philippe a donc confirmé la mesure applicable pour tous à partir de 2021 et dès 2020 pour les CPDE qui disposeraient d’un contrat de performances justifiant un tel déplafonnement. Le budget du DEFI va donc passer de 9,38 millions d’€ en 2019 à 10 millions d’€ en 2020.
Pour rappel, depuis sa création en 1984, le DEFI a instauré une forme de solidarité unique entre petits et grands acteurs de l’industrie de la mode.
Grâce à la taxe affectée sur l’habillement et aux 3500 entreprises qui la financent, le DEFI dispose d’un budget annuel de 9,5 millions d’euros, qu’il réinvestit dans quatre grands postes, afin de soutenir la croissance du secteur de l’habillement :
Ø Accompagner les jeunes créateurs de mode :pour soutenir la créativité et la vivacité inhérentes au marché de la mode, le DEFI assiste les entreprises dès leur création.
Ø Soutenir les exportations d’habillement français à l’international : sur un marché international ultra concurrentiel, le DEFI s’attache à renforcer l’image de marque de Paris en tant que capitale de la mode.
Ø Transmettre les savoir-faire français : au carrefour de l’économie et de la culture, de l’industrie et de l’artisanat, l’habillement français repose sur des savoir-faire que le DEFI s’attache à transmettre par la formation.
Ø Soutenir toutes les innovations : le DEFI veille les tendances d’innovations technologiques et non technologiques et soutient les idées créatives, moteurs d’une industrie tournée vers le futur.
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Mode ultra-express… les fédérations européennes du textile et de l’habillement s’engagent dans une mobilisation commune.
Déclaration des Fédérations Européennes
du Textile et de l’Habillement
Les fédérations européennes du textile et de l’habillement constatent avec une vive inquiétude la montée en puissance de la mode ultra-express, alimentée par les plus grandes plateformes de e-commerce de pays tiers, qui représente d’ores et déjà, avec 4,5 milliards de colis importés en 2024 dans l’Union européenne, environ 5% des ventes (20% sur internet), et est en forte croissance. Contrairement aux entreprises et commerçants qui contribuent à un développement socio-économique de qualité dans toute l'UE, la mode ultra-express aggrave les déséquilibres environnementaux, économiques et sociaux :- Elle génère une surproduction de vêtements à durée de vie extrêmement courte, entraînant une hausse sans précédent des déchets textiles et de la consommation d’habillement.
- Elle exerce une pression intenable sur les entreprises européennes, particulièrement les PME, qui s’efforcent de respecter des normes environnementales, éthiques et sociales exigeantes.
- Elle menace les commerces dans toutes les agglomérations de l’Union, accélérant la désertification des centres-villes.
- Les États membres de l’Union européenne à adopter des mesures visant à limiter la mise sur le marché de produits issus de la mode ultra-express et à soutenir activement les entreprises qui investissent dans la durabilité, la qualité et l’innovation.
- Les institutions européennes et les États-Membres à inscrire la lutte contre la mode ultra-express dans leurs priorités, en œuvrant sans délai à :
- Les consommateurs européens à privilégier les produits durables et à soutenir les entreprises et les marques engagées dans une transition responsable du secteur textile et habillement.