Fashion Reboot : une politique publique en faveur de la mode en 2024.

Le 30 novembre dernier, l’Institut Français de la Mode organisait son Fashion Reboot, en rassemblant les décideurs du secteur de la mode et du luxe, pour présenter les difficultés du secteur de la mode impacté par l’inflation, les changements de mode de consommation, mais également pour mettre en lumière les réussites des tendances créatives, de sourcing et d’innovation.
L’intervention d’Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, était attendue par la profession sur la campagne de l’Adème, l’Agence de la transition écologique, appelant à une consommation différente et reconnait la maladresse de cette campagne.
Monsieur Pierre-François Le Louët, Président de l’agence de conseil en stratégie NellyRodi, a clôturé cette journée par une interview d’une demi-heure de Madame Olivia Grégoire sur le thème « Une politique de mode est-elle nécessaire ? »
Face aux défaillances d’enseignes et de marques françaises, elle souhaite, dès début 2024, identifier les ressorts des nouvelles marques qui fonctionnent dans le but de donner des outils de croissance aux jeunes ou petites marques françaises en s’inspirant du système italien, les critères du futur affichage environnemental seront affinés, la mutualisation des espaces de vente, charges et achats des commerçants et détaillants.
Elle a aussi évoqué les questions du taux des taxes sur les produits plus responsables, la formation des équipes de vente, le retour gratuit des achats sur le net, l’évolution des cadres légaux européens ou encore l’enquête de la DGCCRF sur les pratiques commerciales et RSE de Shein qui devrait aboutir.
Madame Olivia Gregoire confirme la volonté et l’intérêt du Gouvernement à travailler sur une politique publique de la mode en 2024.
/ Autres articles /
Mode ultra-express… les fédérations européennes du textile et de l’habillement s’engagent dans une mobilisation commune.
Déclaration des Fédérations Européennes
du Textile et de l’Habillement
Les fédérations européennes du textile et de l’habillement constatent avec une vive inquiétude la montée en puissance de la mode ultra-express, alimentée par les plus grandes plateformes de e-commerce de pays tiers, qui représente d’ores et déjà, avec 4,5 milliards de colis importés en 2024 dans l’Union européenne, environ 5% des ventes (20% sur internet), et est en forte croissance. Contrairement aux entreprises et commerçants qui contribuent à un développement socio-économique de qualité dans toute l'UE, la mode ultra-express aggrave les déséquilibres environnementaux, économiques et sociaux :- Elle génère une surproduction de vêtements à durée de vie extrêmement courte, entraînant une hausse sans précédent des déchets textiles et de la consommation d’habillement.
- Elle exerce une pression intenable sur les entreprises européennes, particulièrement les PME, qui s’efforcent de respecter des normes environnementales, éthiques et sociales exigeantes.
- Elle menace les commerces dans toutes les agglomérations de l’Union, accélérant la désertification des centres-villes.
- Les États membres de l’Union européenne à adopter des mesures visant à limiter la mise sur le marché de produits issus de la mode ultra-express et à soutenir activement les entreprises qui investissent dans la durabilité, la qualité et l’innovation.
- Les institutions européennes et les États-Membres à inscrire la lutte contre la mode ultra-express dans leurs priorités, en œuvrant sans délai à :
- Les consommateurs européens à privilégier les produits durables et à soutenir les entreprises et les marques engagées dans une transition responsable du secteur textile et habillement.