La flambée des prix du gaz et de l’électricité fragilise la fabrication française du textile et de l’habillement

La hausse de la facture énergétique menace la compétitivité des producteurs français.
La flambée des prix de l’électricité et du gaz pèse sur la fabrication des entreprises françaises du textile et de l’habillement qui ne peuvent pas répercuter les hausses de coûts de revient sur les prix de vente.
L’UFIMH et les fédérations de la filière textile-habillement ont alerté le Gouvernement sur le risque de nombreuses défaillances d’entreprises françaises. Le coup est d’autant plus dur que, depuis deux ans, les tenants de la fabrication française bénéficient d’un retour en grâce, reconnaît Sylvie CHAILLOUX, Présidente de l’Union Française des Industries Mode et Habillement. Il serait regrettable de « perdre ce qui a été gagné ».
Le Président de l’Union des Industries Textiles, Monsieur DUCATILLON, indique que la concurrence de l’Espagne et du Portugal ne cesse de progresser, le prix du mégawattheure étant inférieur à 200 euros et encore moins cher en Asie.
L’UFIMH et l’UIT appellent le Gouvernement à accorder aux entreprises l’allocation pour activité partielle de longue durée qui permettrait aux industriels de suspendre leurs activités pendant l’hiver pour éviter de produire à perte, de diminuer les heures travaillées et de recevoir une aide pour les heures non travaillées.
En 2020 et 2021, en pleine crise liée au Covid-19, cette mesure a permis au secteur de garder tous ses salariés rappelle Madame CHAILLOUX. L’enjeu est désormais social chez de nombreux fabricants, le coût de l’énergie atteint un montant analogue à celui de la masse salariale.
Lien article Le Monde de Juliette GARNIER La flambée des prix du gaz et de l’électricité fragilise la fabrication française de textile et d’habillement
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Mode ultra-express… les fédérations européennes du textile et de l’habillement s’engagent dans une mobilisation commune.
Déclaration des Fédérations Européennes
du Textile et de l’Habillement
Les fédérations européennes du textile et de l’habillement constatent avec une vive inquiétude la montée en puissance de la mode ultra-express, alimentée par les plus grandes plateformes de e-commerce de pays tiers, qui représente d’ores et déjà, avec 4,5 milliards de colis importés en 2024 dans l’Union européenne, environ 5% des ventes (20% sur internet), et est en forte croissance. Contrairement aux entreprises et commerçants qui contribuent à un développement socio-économique de qualité dans toute l'UE, la mode ultra-express aggrave les déséquilibres environnementaux, économiques et sociaux :- Elle génère une surproduction de vêtements à durée de vie extrêmement courte, entraînant une hausse sans précédent des déchets textiles et de la consommation d’habillement.
- Elle exerce une pression intenable sur les entreprises européennes, particulièrement les PME, qui s’efforcent de respecter des normes environnementales, éthiques et sociales exigeantes.
- Elle menace les commerces dans toutes les agglomérations de l’Union, accélérant la désertification des centres-villes.
- Les États membres de l’Union européenne à adopter des mesures visant à limiter la mise sur le marché de produits issus de la mode ultra-express et à soutenir activement les entreprises qui investissent dans la durabilité, la qualité et l’innovation.
- Les institutions européennes et les États-Membres à inscrire la lutte contre la mode ultra-express dans leurs priorités, en œuvrant sans délai à :
- Les consommateurs européens à privilégier les produits durables et à soutenir les entreprises et les marques engagées dans une transition responsable du secteur textile et habillement.