L’IFM : une école d’excellence pour les métiers techniques de la mode

28 novembre 2025

Depuis sa fusion avec la chambre syndicale de la Haute Couture, l’Institut Français de la Mode a donné un nouvel élan à des formations techniques, alliant désormais savoir-faire français et technologies modernes. Zoom sur ce renouveau avec l’enquête menée par la Maison du Savoir-Faire et de la Création.

Dans la mode, les collaborations permettent souvent de réunir le meilleur des deux partenaires… On pourrait en dire autant dans l’univers de la formation si l’on en juge par la fusion très fructueuse réalisée en 2019 entre l’Institut Français de la Mode (IFM) et l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, deux institutions réputées mondialement.
La première, créée en 1986, avait pour vocation initiale de préparer les futurs managers de la mode, y compris en matière de création. La seconde permet depuis 1927 d’acquérir les bases techniques de la Haute-Couture au sein des grandes Maisons autant que les techniques de modélisme, de fabrication, de finitions et de mise en forme nécessaires aux ateliers de confection français.

La fusion de l’IFM et de l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne a abouti à une combinaison unique au monde. “Nous sommes la seule école de mode au niveau mondial à réunir sur le même campus ces trois piliers que sont le management, la création et les savoir-faire techniques”, souligne Sylvie Ebel, la directrice générale adjointe de l’IFM.

Tournant moderne

Les formations techniques issues de la Chambre Syndicale ont tiré parti de ce rapprochement.
Elles “ont pris un tournant un peu plus moderne avec l’IFM, explique Blenda Clerjon, la directrice des programmes pédagogiques du CAP et BP, professeure et référente du Bachelor of Arts in fashion Design de l’IFM. Nous avons gardé les origines très importantes de la Chambre syndicale, conservé l’héritage et sa transmission du savoir-faire français et nous lui avons redonné une dimension plus actuelle, grâce à une équipe jeune et dynamique”.
Cette mise à jour des enseignements a bénéficié aux deux formations historiques en alternance, mises en place dès 1927, délivrant des certificats d’aptitude professionnelle. Soit le CAP Métiers de la mode (niveau trois), qui forme les couturiers, mécaniciens monteurs et prototypistes et le Brevet Professionnel (BP) Vêtement sur mesure (niveau quatre), “permettant d’acquérir une haute technicité en confection de vêtements sur mesure” nécessaire aux premières mains et aux modélistes/toilistes.

Deux nouveaux cursus

Preuve de l’intérêt que suscite la Couture, le cursus technique s’est étoffé avec l’adjonction de deux nouvelles formations : en 2019, un Bachelor Modéliste Concepteur (BMC) dont le programme innovant (niveau 6) est proposé sur trois ans en alternance puis, en 2023, un CAP Couture Post-bac en 1 an.
« Cette formation accélérée à plein temps permet de découvrir les métiers de la couture et a l’avantage de s’adresser aussi bien à des personnes en réorientation (fin de carrière ou en cours d’études) qu’à des étudiants étrangers possédant un équivalent du baccalauréat, désireux de se former aux savoir-faire français et de rejoindre l’IFM”, précise Blenda Clerjon.
A tous les niveaux, un même constat d’excellence se retrouve, celui-ci se traduit par des taux de réussite et de placement exceptionnels. Entre 98% des 45 étudiants de CAP et des 20 étudiants du BP sortent diplômés. Des taux attestés par l’Etat, chargé de la correction des examens. Le taux d’insertion professionnelle est proche, pour sa part, de 85% dans les six mois qui suivent la fin des formations.

170 entreprises partenaires

Ces statistiques sont d’autant plus satisfaisantes que l’IFM a gagné la confiance et la fidélité de nombreuses entreprises françaises, soit environ 170. Le panel s’étend des plus grandes Maisons de luxe, comme Dior, Chanel, Hermès, Givenchy ou Louis Vuitton, aux ateliers de confection répartis dans toute la France en passant par les bureaux d’étude ou marques de mode…
Pour arriver à une telle réussite, plusieurs éléments se combinent, soit à la fois un enseignement adapté et une sélection exigeante des étudiants.

Un corps professoral proche du terrain

Premier atout de taille : « l’équipe de professionnels pilotant les enseignements est largement aguerrie aux réalités du terrain », explique Blenda Clerjon. Toute cette équipe échange régulièrement avec les tuteurs des étudiants, via des visites en entreprise ou deux rencontres semestrielles, mais aussi avec l’Education Nationale, pour lui faire prendre conscience de l’évolution du terrain et adapter l’enseignement. “Pour les CAP, les diplômés sont formés aux référentiels de l’Education Nationale, à savoir des blocs de compétences, souligne Blenda Clerjon. En dehors de ceux-là, nous avons un peu de latitude pour personnaliser le programme et répondre aux besoins de nos entreprises partenaires ».
Cette fluidité entre théorie et pratique se traduit dans la pédagogie de l’école. “Nous avons des études de cas réel sur les problématiques de la fabrication et tout ce qui tourne autour”, indique la responsable. L’enseignement porte sur des techniques issues d’une longue tradition, comme le moulage, le patronage, la couture à la machine ou à la main. Mais depuis la fusion de 2019, il intègre aussi de nouvelles technologies – formation à la CAO, PAO et prototypage 3D.

Priorité à la RSE

La RSE est aussi désormais un must à l’IFM avec de plus en plus de projets axés sur le recyclage et la circularité des matériaux, l’upcycling et l’ecosourcing. “Nous sensibilisons les jeunes aux enjeux sociaux et environnementaux, explique Blenda Clerjon. Nous essayons de les pousser à faire de l’upcycling à la fois des matières et produits déjà existants, voire à introduire des matières autres que les textiles dans leurs projets”. Les étudiants peuvent ainsi utiliser des fins de rouleaux ou de stocks donnés par les Maisons partenaires.
Une autre explication majeure des performances de l’école repose sur la façon dont elle choisit ses étudiants. « A l’IFM, nous formons des passionnés qui viennent découvrir la mode en commençant par les bases. Nos recrutements sont exigeants. Motivation, projets d’avenir, curiosité, minutie, patience, capacité à travailler en équipe, à répondre aux briefs et à suivre les consignes sont pris en compte tout comme la capacité à faire preuve d’intelligence sociale. Ces qualités sont constamment mises à l’épreuve puisque nos alternants sont perpétuellement en situation professionnelle, même lorsqu’ils sont en classe », fait valoir Blenda Clerjon.

Une sélection exigeante

Cela se traduit par une sélection stricte à l’entrée des formations. Alors qu’il y a 300 à 400 postulants par an, l’IFM ne dispose que de 45 places, “réparties en trois classes pour leur transmettre les savoir-faire dans de bonnes conditions” pour les CAP en alternance. Et il n’a que 20 places à offrir aux candidats au CAP à temps plein et aux BP !
Certes, la demande est réelle dans les Maisons, ateliers et bureaux d’études pour les étudiants formés par l’IFM… Mais faute de places suffisantes en alternance en entreprise, l’IFM préfère ne pas augmenter le nombre actuel d’étudiants. Ce qui lui demande un temps important pour bien étudier tous les dossiers et n’oublier personne. Un travail conséquent alors que les candidatures sont à la hausse ces deux dernières années, traduisant l’engouement croissant pour les métiers de la main.

Des formations techniques prisées

Alors que le CAP à temps plein accepte des étudiants âgés de plus de 30 ans (ce qui n’est pas le cas dans les formations en alternance), la responsable voit aussi “des personnes en reconversion professionnelle, ayant fait des études pour rassurer leurs parents. Et comme elles sont malheureuses dans leurs professions initiales, elles reviennent à leur souhait initial d’exercer un métier manuel”. Preuve de leur motivation : elles sont prêtes à investir 12 500 €, le coût de cette formation sans alternance !
L’entrée dans le giron de l’IFM de formations techniques est aussi un plus pour les futurs managers. A la demande des étudiants de ses cursus de management, l’Institut a ainsi créé un certificat pour que ces derniers puissent s’initier aux techniques de la couture, lors de sessions supplémentaires le samedi. « Pour des raisons pratiques, nous avons dû limiter les classes à une vingtaine d’étudiants mais les candidats ne manquent pas”, souligne Sylvie Ebel. Celle-ci a bien conscience du rôle majeur dévolu désormais à l’IFM dans le secteur.
“On nous a confié cette école avec des formations essentielles à la spécificité de notre filière. Nous ne nous contentons pas de “garder le temple”, mais nous développons aussi les formations de ces métiers essentiels à l’industrie du luxe française. Et nous allons encore renforcer les choses”, explique la directrice adjointe. A l’image de l’industrie de la mode, alliant création et technique, l’IFM fait ainsi à la fois preuve d’imagination et de rigueur pour maintenir vivante la flamme des savoir-faire français et de leur transmission.

Pour en savoir plus, découvrez le site de l’Institut Français de la Mode.
Retrouvez les articles du magazine de la Maison du Savoir-Faire et de la Création ici

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Grand entretien avec Anne-Laure Druguet & Hervé Huchet

Respectivement Directrice Internationale de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin, et Directeur du Développement International PROMAS/Fédération des Industries du Vêtement Masculin. La stratégie à l’export, entre prudence et conquête de nouveaux marchés. Le 20 novembre prochain à Paris, l’événement Welcome on board proposera conférences et ateliers pour explorer les opportunités de développement à l’international de la filière mode. Avec nos experts, le point en avant-première sur la situation géopolitique du moment et les temps forts de cette journée. 1/ En amont de l’événement, pouvez-vous nous présenter votre regard sur le contexte géopolitique international, et ses conséquences pour la filière ? HH. A l’évidence, ce contexte transforme en profondeur l’ensemble des marchés. Aux Etats-Unis, les taux de change et les nouvelles taxes en vigueur nous sont défavorables. Face à cela, nous constatons que les marques françaises déjà installées conservent leurs clients mais qu’il est plus difficile pour les nouvelles de s’implanter.  Au Japon, le Yen nous est défavorable mais le marché reste intéressé par les marques françaises. En Chine, les marques locales sont devenues plus performantes et compétitives, ce qui recentre les opportunités sur nos marques de luxe et nos maisons les plus créatives. D’une manière générale, la prudence s’impose avant de se lancer dans un développement à l’international. Ceci passe par l’élaboration d’un business plan précis et la nécessité de se rendre, en amont, dans le pays choisi pour comprendre sa culture, les attentes des clients et s’assurer qu’elles sont en phase avec l’identité de sa propre marque.  Par ailleurs, il faut savoir que les acheteurs prennent du temps avant de référencer une nouvelle marque. Il est dont indispensable de prévoir dans sa stratégie trois participations au moins à des salons pour espérer un retour sur investissement positif. ALD.  Ces récents événements ont démontré l’extrême volatilité des marchés. Il est donc essentiel, pour les marques de mode, de travailler à répartir les risques. Mais il ne faut oublier aussi que la période peut être source de nouvelles opportunités en termes de marchés, à conforter ou à conquérir. 2/ L’événement Welcome on board a justement pour but d’accompagner les marques dans leur développement à l’international. Dans ce contexte, quelles sont les recommandations générales des experts ? HH. La situation permet en effet de se tourner vers de nouvelles destinations qui peuvent constituer de vraies opportunités : Afrique du sud, Inde, Indonésie … et d’être attentif aux politiques européennes qui prévoient de nouveaux accords de libre échange pour faciliter l’export (toutefois liés à une production made in Europe). Par ailleurs, il est essentiel de diversifier son sourcing pour éviter d’être pénalisé par de fortes taxes sur certains marchés. Pensé par des directeurs export d’institutions et destiné aux dirigeants de marques, Welcome on board offrira un panorama à 180° des opportunités de marchés, des stratégies à mettre en place, des outils à développer… 3/ Quels seront les temps forts de cette journée ? ALD.  Conférences et tables rondes permettront d’aborder les questions clés en termes de développement international.  Comment se réinventer dans un monde instable et transformer cette instabilité en opportunité ? Quelles sont les attentes des acheteurs internationaux en termes de prix, de volumes, et de durabilité ? Au-delà des implantations classiques, quels formats plus agiles ont déjà fait leurs preuves (pop-ups, corners et collaborations locales) ? Enfin, nous évoquerons le rôle de la révolution digitale dans le développement d’une stratégie à l’international, avec un focus sur l’IA et la data, pensées comme de nouveaux agents pour l’export. 4/ L’événement Welcome on board s’intègre à une politique globale menée par les différentes fédérations membres de l’Ufimh, et avec le soutien du Défi, pour accompagner les marques dans leur croissance à l’international. Quelles sont les différentes actions mises en place ? HH. La Fédération française du vêtement masculin (PROMAS) soutient des événements avec le même objectif dans des pays précis : Italie, Danemark, USA, Japon, Corée,Taiwan. Nous accordons des subventions pour la protection de nos marques en Asie et la participation à des showrooms aux USA et en Asie. Enfin, le programme Boarding pass accompagne 4 marques créatives à forte image sur des marchés à fort potentiel. Après la Corée en 2025, l’événement est prévu en Chine en 2026. ALD. La Fédération du Féminin accompagne les marques sur une dizaine de marchés. Aux Etats-Unis avec un plan de subventions pour les salons de mode et d’art de vivre à NY et les salons de mode à Miami. En Grande-Bretagne avec des subventions pour la participation à des salons locaux  et l’organisation d’un retail tour. A Tokyo, Seoul et Taipei, nous organisons des salons  Mode in France pour présenter une sélection de marques françaises aux partenaires locaux. En Chine, nous accompagnons les partenariats avec des showrooms locaux. Et, c’est nouveau, nous participons au financement d’opération de visibilité des marques françaises en collaboration avec des influenceurs et showrooms chinois pour la Fashion Week de Shanghai de mars 26. Au Moyen Orient, nous mettons en place un showroom Mode in France à Dubai et un pop-up à Dubaï. Inscription et programme : https://www.promaslist.com/actualites/welcome-on-board-les-rdv-du-20-novembre-25  

Cap sur Tokyo !

En février prochain, quelque 70 marques de mode françaises feront l’événement dans la capitale nippone avec une présentation de leurs prochaines collections et de multiples rencontres avec acheteurs et influenceurs locaux. Emmenée par PROMAS et la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin (FFPAPF), une opération ambitieuse, destinée à exploiter les (nombreuses) opportunités offertes par le pays.  C’est désormais un rendez-vous bien rodé. Chaque année, PROMAS et la FFPAPF organisent une série d’événements à l’étranger avec une sélection de marques de mode françaises. L’objectif est clair… Offrir à ces maisons toutes les clés d’une implantation réussie dans un pays, ou d’une accélération de leur développement lorsque celles-ci y sont déjà installées. Très structuré, cet accompagnement permet d’appréhender une culture et un marché, de saisir les attentes particulières des consommateurs et de nouer des contacts précieux avec les personnalités-clés sur place – acheteurs (concept stores, grands magasins), bureaux de presse, journalistes, influenceurs… Ces séjours sont aussi l’occasion d’échanges très riches entre les dirigeants des différentes marques invitées, avec un mix de jeunes maisons et d’autres plus installées. Preuve de l’efficacité de ces opérations, les retours d’expérience se révèlent toujours très positifs. Les marques plébiscitent cet accompagnement très concret, elles soulignent aussi l’importance du facteur psychologique : une façon de lever les inhibitions, de montrer par l’exemple que ce développement est possible, et qu’il sera un succès. La preuve avec les deux prochains voyages proposés à Tokyo, dans un contexte où le Japon offre aujourd’hui de nombreuses opportunités pour les marques françaises. Opportunités qui tiennent notamment au rayonnement de la mode française dans le pays et à la montée en puissance d’un tourisme international qui participe à doper les ventes. Le marché japonais se doit donc d’être exploré, même si les marques déjà sur place l’affirment toutes. Une implantation au Japon nécessite du temps, un investissement financier important et la mise en place d’une stratégie de développement éprouvée pour s’assurer du succès de l’opération …  Avec les marques de mode femme, du 4 au 6 février… A l’occasion des 30 ans de Mode in France – le rendez-vous des marques françaises avec le marché japonais, la FFPAPF organise trois jours de visite à Tokyo avec un programme aussi complet qu’ambitieux. Près de 60 marques présentes sur place profiteront tout d’abord d’un retail tour, avec la visite des principaux magasins de distribution de la ville. Elles auront ensuite l’opportunité de présenter, durant ces trois jours, leurs collections automne-hiver 26-27 à un ensemble d’acheteurs (concept-stores, grands magasins) et de partenaires japonais. Elles bénéficieront également du programme MIF Shaker à distance, qui accompagne les marques souhaitant faire leurs premiers pas au Japon : clé de compréhension du marché, présentation optimale de sa marque et appréhension des attentes de la clientèle locale… Avec les marques de mode homme, du 17 au 19 février à Tokyo. Depuis quatre saisons, PROMAS organise List Tokyo, un showroom au cœur de la capitale qui présente les collections de six marques françaises de mode et accessoires homme et mixte, sélectionnées par un comité d’experts du marché Japonais. Et ce n’est pas tout puisque l’événement (quatre jours sur place), permettra également aux dirigeants de participer à un workshop d’une journée autour du retail, les trois autres jours étant dédiés à des rencontres avec des acheteurs et des influenceurs. L'occasion aussi de prendre la mesure des tendances lourdes qui font aujourd’hui la spécificité du marché japonais, notamment le désir grandissant des consommateurs pour des marques créatives, capables de les séduire avec un story-telling fort. En savoir plus sur Mode In France Tokyo 2026 : https://tokyo.modeinfrance.com/fr/  

3 questions à…. Rodolphe Gardies, cofondateur d’Asphalte.

Lancée en 2016, Asphalte s’est fait une place dans l’univers de la mode via une formule aussi vertueuse qu’ambitieuse : une mode durable, accessible et pensée autour d’un modèle de cocréation inédit. Conversation avec son cofondateur Rodolphe Gardies, alors que la maison, en forte croissance, récolte notamment les fruits de son implantation en Allemagne….   Parlez-nous de la philosophie de votre marque… Asphalte est née en 2016 avec une idée très simple : proposer des vêtements intemporels au sens noble du terme. Un vestiaire dont on ne se lasse pas, pensé pour durer et fabriqué avec des matières naturelles, le tout fabriqué exclusivement dans l’Union Européenne. Après la mode homme, nous avons lancé la femme en 2021, qui représente aujourd’hui 35% de nos ventes et continue de se développer. Quelles sont les clés de votre succès ? La marque s’est construite autour de trois piliers avec, tout d’abord, un système de précommande, ce qui nous permet de produire ce que nous sommes certains de vendre. Nos fidèles doivent attendre quelques semaines la livraison de leur vêtement mais ils bénéficient, grâce à cette formule, d’un excellent rapport qualité-prix : un pull 100% laine mérinos fabriqué au Portugal à 99 €, un jean 100% coton bio avec une toile spécialement développée pour Asphalte à 100 €. Pour que le système fonctionne, il ne faut pas commettre d’erreur sur les volumes, ni sur les modèles. C’est la raison pour laquelle nous avons également mis en place un système de cocréation. Nous envoyons des questionnaires à notre communauté (350 000 personnes désormais) qui nous fait part de ses désirs. Partant de ces attentes, nous proposons une centaine de pièces pour l’homme et la femme chaque année. Enfin, notre mode de distribution est essentiellement en ligne mais nous avons ouvert un magasin à Paris en 2024 et un à Bordeaux il y a quelques semaines. Le tout pour une croissance globale évaluée à 30% cette année. Une croissance qui tient notamment à votre développement à l’international… Nous avons décidé de nous ouvrir à l'international en 2021, en choisissant tout d’abord l’Allemagne. Après une longue enquête, nous avons compris que les valeurs d’Asphalte étaient très en phase avec celles des consommateurs allemands, notamment la lutte contre la surproduction ou la promesse de durabilité. Nous avons agi avec prudence, en lançant d’abord la mode homme. Une fois cet univers rentable, nous avons poursuivi avec l’univers femme qui marche très bien et nous comptons ouvrir un premier magasin dans les prochaines années. Aujourd’hui, l’Allemagne représente 15% de notre CA mais ce développement a pris du temps. Il a fallu comprendre la culture du pays, la façon dont les clients fonctionnaient, notamment via nos enquêtes dans le cadre des cocréations. Nous avons dû par exemple, adapter le ton de notre communication, les allemands étant moins sensibles à un franc-parler qui fonctionne très bien en France. Pour le moment, notre objectif est de conforter notre position en Allemagne avant de penser à d’autres pays. Un développement à l’international ne se fait pas à la légère, c’est un travail de longue haleine. Il faut agir avec méthode, et ne pas se décourager. Découvrez Asphalte : https://www.asphalte.com

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