Avent… Quelques éclairages en prélude au « temps d’après » (part. 1)
En Avent ! Episode 1 : ce qu’il faut retenir de l’actualité mode responsable de ces jours derniers pour se préparer à ce que certains d’entre nous nomment « la nouvelle révolution textile » :
Traçabilité, économie circulaire, information des consommateurs via un « ecoscore » qui réponde aux véritables attentes de nos parties prenantes : autant d’enjeux éclairés le 1er décembre dernier, à l’occasion de Fashionreboot de l’Ifm Paris.
J’y étais, et partage volontiers avec vous quelques résultats d’enquêtes de l’année présentés. Et cet espoir : « un nouveau monde/cycle économique » est possible, en écho aux mots d’ouverture d’Alain Frachon du journal Le Monde.
1/ Du côté de l’offre, pour 2023, les « bonnes résolutions » au programme « investir » :
Les domaines d’investissement prioritaire pour 2023 :
1.Le digital, 2. Les actions en matière de développement durable, 3. L’attractivité des points de vente.
En ce qui concerne les matières éco-responsables, quelles actions prioritaires avez-vous menées en 2022 ? | |
Augmentation de l’utilisation de matières éco-responsables labellisées | 48 % |
Amélioration de la traçabilité des matières (meilleure connaissance de l’origine de la matière lors des achats) | 48 % |
Utilisation de matières recyclées | 46 % |
Utilisation de matière bio | 29 % |
Pas d’action particulière sur les matières en 2022 | 10 % |
Renoncement à l’utilisation de certaines matières (fourrure, mohair, angora…) | 8 % |
Source : Enquête 100 marques-enseignes IFM 2022, en pourcentage du nombre de répondants.
2 réponses possibles. Institut FRANCAIS de la MODE
2/ Concernant les attentes mode responsable des clients finaux (« consommateurs ») :
44 % des consommateurs ont acheté au cours des 12 derniers mois un produit de mode éco-responsable.
Qu’est-ce qui vous préoccupe le plus en matière de mode éco-responsable ? | |
L’utilisation de produits toxiques pour la peau (colorants, traitements chimiques) | 42 % |
La pollution générée par la fabrication de vêtements | 38 % |
Les salaires bas et les conditions de travail des ouvriers | 37 % |
L’utilisation de matières qui génèrent de la souffrance animale | 31 % |
La pollution générée par le transport | 29 % |
La protection des emplois liés au textile en France | 29 % |
Le non-recyclage des vêtements en fin de vie | 29 % |
Le respect de la diversité (origines, cultures, égalité homme/femme…) par la marque | 16 % |
Source : Enquête 100 marques-enseignes IFM 2022, en pourcentage du nombre de répondants.
3 réponses possibles. Institut FRANCAIS de la MODE
Soit, des critères à prendre en compte pour le futur #ecoscore ? L’avenir le dira….
Sur tous les sujets liés à la RSE dans nos filières, l’actualité est dense pour les entreprises.
Ce même premier jour de … l’Avent, à propos de mode circulaire, Les Echos publiaient un article (@V.JacobergerL et Bertra1Philippe : la « seconde main » n’est plus une « niche ». Bonne nouvelle. Ce serait grâce à l’inflation, titre l’article, en guise d’accroche …
A lire en entier : car au-delà du titre réducteur, son contenu s’ajuste davantage à la réalité telle qu’elle est, c’est-à-dire plus nuancée et complexe : cet « élan » est antérieur à l’envol des prix, il se confirme et prend de l’ampleur. Ainsi, selon Boston Consulting Groupe, ce marché a triplé en 3 ans et devrait croître ces prochaines années en moyenne de 20 à 20%« . Question de pouvoir d’achat, certes. Mais pas seulement : « la motivation écologique compte pour 40% » des personnes interrogées » relèvent les journalistes. Ajoutant, étonnamment : « Le panier moyen est selon @resee d’environ 1 161€« . Incroyable !!!!
Le très haut de gamme ne serait donc pas en reste, avec un marché de la seconde main estimé à plus de 52Md€, notent-ils. L’avenir sourit-il, en ce domaine, au Luxe plutôt qu’à l’ultra fastfashion ? Pour sa part, Wedemain y croit et l’annonce.
A nous d’être attentifs à l’état du monde, d’être à l’écoute des attentes de l’ensemble des « parties prenantes » ; sans cette adéquation, difficile de former des voeux de prospérité crédibles ! En… Avent : modifier les modes de production et de consommation implique de faire sans trop attendre des choix, éclairés pour que des indicateurs avérés, à la hauteur des enjeux triomphent des amalgames et des manipulations en cours. Dans cette perspective, restons connectés pour d’autres informations.
Prochain épisode : Nouveaux enjeux, nouvelles règles : le cahier des charges REP (responsabilité élargie du producteur) des ministères, lié à la loi AGEC, est paru !
Sylvie Chailloux, Présidente de l’UFIMH