En un an, nous sommes devenus un réseau fort et visible

27 juillet 2024

 

En arrivant à la présidence de l’UFIMH, ma première action a été de créer une co-présidence, car nous sommes une équipe, investie et engagée, qui menons les mêmes combats. L’année écoulée a confirmé mon ambition : j’ai calculé pas moins de 100 h de réunions avec chacun des pilotes !

Constituer l’équipe, trouver notre mode de fonctionnement, rassurer sur nos intentions, assainir les finances de l’UFIMH, l’année a été variée et rythmée.

La nouvelle organisation nous a permis de gagner en agilité, de prendre plus rapidement des décisions avec – à nouveau – cette volonté de trouver une issue aux sujets qui divisent.

Rendre visible l’UFIMH et valoriser le travail réalisé, tel a été également mon credo tout au long de 2021. Car gérer les questions régaliennes de la profession pour que nos adhérents puissent s’appuyer sur des décisions robustes, n’est pas la tâche la plus aisée ni la plus « fun ».

Enfin, grâce au travail engagé des pilotes, eux-mêmes chefs d’entreprise, nos permanents ont retrouvé du sens pour porter leurs idées et conduire leurs actions. Tout ce travail réalisé ensemble pour la profession fait aujourd’hui tourner la maison mode.

Ce ne serait pas possible sans l’UFIMH, ce grand réseau fort de la richesse des individus qui le composent.

Sylvie Chailloux, Présidente de l’UFIMH

Laurent Marck, commission relocalisation Made in France, relève 3 actions marquantes

  1. Le groupe de travail sur les marchés publics a montré une réelle volonté d’avancer de la part des acteurs, y compris de l’État. Il s’agit de réviser les critères de notation des marchés publics afin de valoriser ceux qui respectent la RSE. Les discussions devraient aboutir début 2022.

Objectif : aider les entreprises françaises et européennes à gagner plus de marchés. 

 

  1. Le formidable travail réalisé par La Maison des savoir-faire et de la fabrication au service des confectionneurs et des marques.

Prochaine étape en 2022 : moderniser la plateforme digitale.

 

  1. Les premières expérimentations ont été lancées pour faire coopérer les marques, les fabricants et les confectionneurs français (en dehors du luxe). Un travail de reconnexions et de compréhension de part et d’autre a débuté. Les premières actions seront lancées dès 2022.

 

Yann Rivoallan, commission marques innovation, retient un mot : métavers

« Notre monde se transforme très vite et sa virtualisation devient de plus en plus réelle. La pandémie accélère le mouvement : en 8 semaines de confinement en 2020, nous avons gagné 8 ans de web. Aujourd’hui, 25 % du chiffre d’affaires du commerce est du e-commerce. Facebook confirme le mouvement en devenant Méta. À nous de prendre le train de ce nouveau web en 3D qui bouleverse nos habitudes. Dans les prochaines années, les marques vont devoir relever le challenge des vêtements virtuels. Il s’agit donc de comprendre très vite les enjeux de ce nouveau monde afin de prendre sa place, gagner des parts de marché et accroître son chiffre d’affaires. »

 

Jacques Martin-Lalande et Laurent Vandenbor, commission emploi formation à l’UFIMH, évoquent 2 mesures phares

  • La prolongation de l’APLD (allocation partielle longue durée) : négociée paritairement par la commission dans le cadre d’une convention dès le début de la crise sanitaire, l’APLD a permis de mettre en place des dispositions pour absorber les ralentissements d’activités et limiter les pertes d’emplois. En 2022, la rupture des approvisionnements et les aléas de production justifieraient de maintenir cette allocation.

 

  • La convention mesure d’urgence: celle-ci a soutenu la formation en optimisant les temps d’inactivités des salariés. Elle a aussi permis de préparer 2022 et les besoins en recrutement à venir des entreprises.

 

Pierre-François Le Louët, commission relations externes, se souvient de l’événement : « Rôle Modèle »

La 1ère édition a été organisée le 7 décembre avec le soutien du DEFI, mais aussi de Bpifance et de l’IFCIC.

 

« À l’Espace Niemeyer à Paris, institutionnels, experts et entrepreneurs se sont succédé devant un public de banquiers et de financiers pour « mettre en exergue les bonnes raisons d’épauler la mode hexagonale », réconcilier la mode et la banque. Au cours de cette journée, nous avons présenté, au travers de belles success-stories, tout le dynamisme et les capacités de développement du prêt à porter. »

 

Pour Claire Besançon, commission RSE, 2 combats majeurs ont marqué l’année

1/ Dans le cadre de la loi AGEC (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire) qui crée de nouvelles obligations d’information sur la traçabilité pour les consommateurs (voir newsletter n° 7), l’UFIMH et les fédérations du textile et de l’habillement se sont opposées à la méthode proposée. Entendues par le ministère de la Transition écologique, elles ont constitué un groupe pilote de 13 entreprises afin de tester les outils de traçabilité actuellement disponibles sur le marché.

 

2/ Même combat pour la Loi Climat et résilience (voir newsletter n° 7) : contre la méthode d’affichage environnemental à destination de la filière textile-habillement-cuir du ministère de la Transition écologique, le DEFI – avec la participation de l’UFIMH – a proposé « EcodesignScore », une méthode associée à un site open source. Sous réserve de validation par l’ADEME, elle sera expérimentée à partir de janvier 2022 et permettra à chaque entreprise de générer sa note facilement.

 

Pour Daniel Crépin, trésorier de l’UFIMH, 2021 c’est avant tout un chiffre : 50 000 euros

Il correspond aux économies réalisées cette année par l’UFIMH grâce aux nombreux efforts de chacun.

 

« C’est bien, mais cela ne suffit pas. J’appelle les nombreux fabricants français qui ne l’ont pas encore fait à venir nous rejoindre et profiter de nos nombreux services. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons les moyens de reconstruire notre industrie localement. Relocaliser et fabriquer des vêtements écoresponsables va prendre du temps : nous avons besoin de toutes nos forces. »

.
Partagez cet article sur :

/ Autres articles /

« Flair », le nouveau guide de la FFPAPF pour apporter des réponses aux incertitudes du futur de l’industrie

La Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin, avec le soutien du DEFI, lance FLAIR « s’emparer des enjeux mode de demain », ce concept novateur de livre blanc axé sur les évolutions majeures à moyen et long terme du marché, vise à informer et guider les marques vers un avenir plus durable et innovant.   La fédération du prêt-à-porter féminin y reprend quelques chiffres d’une étude, menée par le cabinet de conseil Nelly Rodi, où les acteurs du secteur du prêt-à-porter révèle que :
  • 43% considèrent que l'avenir du prêt-à-porter est exigeant et incertain,
  • 34 % se déclarent inquiets pour l’avenir du secteur en 2024.
  FLAIR offre des conseils pratiques pour aider les marques à naviguer dans un environnement en constante évolution. Il présente des infographies détaillées et une veille sectorielle pour fournir des informations claires et pertinentes. De plus, il inclut des témoignages de succès illustrant les meilleures pratiques et stratégies gagnantes dans le domaine du prêt-à-porter. Parmi les sujets concrets abordés dans FLAIR, on trouve des analyses sur l'importance des données pour le pilotage des marques, des pratiques digitales efficaces sur les réseaux sociaux et des stratégies de distribution omnicanale. FLAIR examine également la responsabilité sociale et environnementale, en soulignant les nouvelles obligations du secteur.   L’ouvrage sera diffusé lors du prochain salon Who’s Next qui se tiendra en septembre à Paris.   Pour se procurer le guide : FLAIR, s’emparer des enjeux mode de demain (pretaporter.com)

Election de Christophe DEHARD à la présidence de Alliance France Cuir

L’Alliance France Cuir a élu Monsieur Christophe DEHARD Président à l’issue de son Assemblée Générale du 20 juin 2024. Agé de 51 ans, il apporte une expérience riche sur l’amont de la filière, incluant l’élevage et la préparation des peaux. Un secteur qui joue un rôle crucial dans la qualité des produits finis, assurant une matière première de haute qualité pour les étapes suivantes de la chaîne de valeur. « C’est une grande fierté de prendre la Présidence de l’Alliance France Cuir et ainsi devenir le portevoix des 21 fédérations qui composent notre confédération. France et à l’étranger une Filière Française du Cuir d’excellence, durable car respectueuse des femmes et des hommes, de l’environnement. Une filière solidaire et engagée, pleinement tournée vers l’avenir » explique le nouveau Président de l’Alliance France Cuir. L’effort de pédagogie et de sensibilisation du grand public comme des pouvoirs publics sur la réalité de la filière, sur ses métiers, et sur le cuir sera poursuivi. Christophe Dehard élu président de l’Alliance France Cuir - Alliance France Cuir | L'actualité et l'information professionnelles de la filière cuir

Changement de présidence à Euratex : élection de M. Mario Jorge Machado

Lors de son Assemblée Générale du 14 juin 2024, Monsieur Mario Jorge MACHADO, dirigeant d’Adalberto Textile Solutions et Président de l’Association portugaise du textile-habillement (ATP), a été élu à la Présidence de la Confédération européenne du Textile-Habillement (Euratex). Mario Jorge Machado a une longue carrière dans le textile et est actuellement actionnaire et directeur de « Adalberto Textile Solutions, S.A. », où il applique des pratiques de gestion avancées pour stimuler la compétitivité et l'innovation. Il est également président de l'Association portugaise du textile et de l'habillement (ATP) depuis 2019 et se distingue par son leadership stratégique dans le secteur du textile et de l'habillement, promouvant l'innovation et la durabilité. Il représente l’ATP au conseil d’administration du CIP – Confederação Empresarial de Portugal et préside le conseil stratégique du CIP pour l’environnement et la durabilité. Diplômé en ingénierie des polymères de production de l'Université du Minho, son expertise s'étend de l'amélioration continue des processus au développement d'équipes commerciales B2B et de modèles économiques B2C. Sa vision englobe l'excellence opérationnelle et la mise en œuvre de pratiques durables, contribuant à l'évolution de l'industrie textile. Le jour de son élection, nous avons demandé à Mario Jorge Machado quelle est sa vision pour EURATEX. « Les derniers indicateurs montrent que l'industrie européenne a des taux de croissance inférieurs à ceux de ses concurrents ; c’est quelque chose que nous devons inverser. Les décideurs politiques doivent comprendre que l’industrie textile ne peut pas être une monnaie d’échange dans les négociations mondiales. Nous voyons ce que font les États-Unis pour soutenir leur industrie, et nous voyons ce que fait la Chine pour soutenir son industrie. L’Europe a pris du retard dans le soutien à son industrie. Mon mandat chez EURATEX sera de promouvoir une stratégie industrielle efficace et intelligente. Au cours de la dernière mandature, l’UE a publié de nombreuses législations sur la durabilité et la circularité ciblant l’industrie manufacturière. Toutefois, si nous voulons que cette stratégie réussisse, nous devons nous concentrer davantage sur la dimension des consommateurs. C’est pourquoi EURATEX a un rôle de lobbying très important à jouer pour que le processus législatif se déroule en fonction de la capacité d’adaptation du secteur. L'Assemblée a également nommé Alberto Paccanelli au poste de président d'honneur, reconnaissant plus d'une décennie d'engagement envers EURATEX et l'industrie textile européenne. « Au cours de ces 13 années d'engagement, j'ai été témoin d'un changement radical dans notre industrie, qui nécessite une voix forte et unie à Bruxelles. Au cours de l’année écoulée, nous avons demandé aux institutions européennes de considérer différentes demandes :
  • La durabilité et la compétitivité doivent aller de pair, avec une mise en œuvre réaliste.
  • Les produits importés doivent respecter les mêmes règles appliquées aux produits fabriqués en Europe. La réciprocité en matière d'accès au marché est essentielle et doit être accordée ; Les barrières tangibles et intangibles sur de nombreux marchés étrangers intéressants, tels que l’Inde, le Mercosur et les États-Unis, devraient être démantelées.
  • Les entreprises ont besoin de financement pour se transformer en moteurs de durabilité et d'innovation.
  • Les consommateurs doivent être honnêtement informés des caractéristiques et de la traçabilité des produits, afin d'éviter le green washing. Les pouvoirs publics sont également des « consommateurs » de produits textiles (pensez aux uniformes militaires) ; ils devraient appliquer des marchés publics écologiques et ne pas se contenter de rechercher le produit le moins cher du marché.
Nous avons bien progressé, mais il reste encore du travail à faire. J’ai pleinement confiance en Mario Jorge pour continuer sur cette voie. L'Assemblée générale d'EURATEX a également élu 4 autres membres de l'équipe de présidence : Michael Kamm (ZWILLING Gruppe, Allemagne), Barbara Cimmino (Yamamay, Italie), Grégory Marchant (UTT, France) et Ismail Kolunsag (Cross Tekstil, Turquie). Au cours de l'Assemblée, EURATEX a également accueilli de nouvelles adhésions du CEMATEX et du Forschungskuratorium Textil e. V., et un partenariat avec Reju. (France).