En un an, nous sommes devenus un réseau fort et visible

29 mars 2023

 

En arrivant à la présidence de l’UFIMH, ma première action a été de créer une co-présidence, car nous sommes une équipe, investie et engagée, qui menons les mêmes combats. L’année écoulée a confirmé mon ambition : j’ai calculé pas moins de 100 h de réunions avec chacun des pilotes !

Constituer l’équipe, trouver notre mode de fonctionnement, rassurer sur nos intentions, assainir les finances de l’UFIMH, l’année a été variée et rythmée.

La nouvelle organisation nous a permis de gagner en agilité, de prendre plus rapidement des décisions avec – à nouveau – cette volonté de trouver une issue aux sujets qui divisent.

Rendre visible l’UFIMH et valoriser le travail réalisé, tel a été également mon credo tout au long de 2021. Car gérer les questions régaliennes de la profession pour que nos adhérents puissent s’appuyer sur des décisions robustes, n’est pas la tâche la plus aisée ni la plus « fun ».

Enfin, grâce au travail engagé des pilotes, eux-mêmes chefs d’entreprise, nos permanents ont retrouvé du sens pour porter leurs idées et conduire leurs actions. Tout ce travail réalisé ensemble pour la profession fait aujourd’hui tourner la maison mode.

Ce ne serait pas possible sans l’UFIMH, ce grand réseau fort de la richesse des individus qui le composent.

Sylvie Chailloux, Présidente de l’UFIMH

Laurent Marck, commission relocalisation Made in France, relève 3 actions marquantes

  1. Le groupe de travail sur les marchés publics a montré une réelle volonté d’avancer de la part des acteurs, y compris de l’État. Il s’agit de réviser les critères de notation des marchés publics afin de valoriser ceux qui respectent la RSE. Les discussions devraient aboutir début 2022.

Objectif : aider les entreprises françaises et européennes à gagner plus de marchés. 

 

  1. Le formidable travail réalisé par La Maison des savoir-faire et de la fabrication au service des confectionneurs et des marques.

Prochaine étape en 2022 : moderniser la plateforme digitale.

 

  1. Les premières expérimentations ont été lancées pour faire coopérer les marques, les fabricants et les confectionneurs français (en dehors du luxe). Un travail de reconnexions et de compréhension de part et d’autre a débuté. Les premières actions seront lancées dès 2022.

 

Yann Rivoallan, commission marques innovation, retient un mot : métavers

« Notre monde se transforme très vite et sa virtualisation devient de plus en plus réelle. La pandémie accélère le mouvement : en 8 semaines de confinement en 2020, nous avons gagné 8 ans de web. Aujourd’hui, 25 % du chiffre d’affaires du commerce est du e-commerce. Facebook confirme le mouvement en devenant Méta. À nous de prendre le train de ce nouveau web en 3D qui bouleverse nos habitudes. Dans les prochaines années, les marques vont devoir relever le challenge des vêtements virtuels. Il s’agit donc de comprendre très vite les enjeux de ce nouveau monde afin de prendre sa place, gagner des parts de marché et accroître son chiffre d’affaires. »

 

Jacques Martin-Lalande et Laurent Vandenbor, commission emploi formation à l’UFIMH, évoquent 2 mesures phares

  • La prolongation de l’APLD (allocation partielle longue durée) : négociée paritairement par la commission dans le cadre d’une convention dès le début de la crise sanitaire, l’APLD a permis de mettre en place des dispositions pour absorber les ralentissements d’activités et limiter les pertes d’emplois. En 2022, la rupture des approvisionnements et les aléas de production justifieraient de maintenir cette allocation.

 

  • La convention mesure d’urgence: celle-ci a soutenu la formation en optimisant les temps d’inactivités des salariés. Elle a aussi permis de préparer 2022 et les besoins en recrutement à venir des entreprises.

 

Pierre-François Le Louët, commission relations externes, se souvient de l’événement : « Rôle Modèle »

La 1ère édition a été organisée le 7 décembre avec le soutien du DEFI, mais aussi de Bpifance et de l’IFCIC.

 

« À l’Espace Niemeyer à Paris, institutionnels, experts et entrepreneurs se sont succédé devant un public de banquiers et de financiers pour « mettre en exergue les bonnes raisons d’épauler la mode hexagonale », réconcilier la mode et la banque. Au cours de cette journée, nous avons présenté, au travers de belles success-stories, tout le dynamisme et les capacités de développement du prêt à porter. »

 

Pour Claire Besançon, commission RSE, 2 combats majeurs ont marqué l’année

1/ Dans le cadre de la loi AGEC (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire) qui crée de nouvelles obligations d’information sur la traçabilité pour les consommateurs (voir newsletter n° 7), l’UFIMH et les fédérations du textile et de l’habillement se sont opposées à la méthode proposée. Entendues par le ministère de la Transition écologique, elles ont constitué un groupe pilote de 13 entreprises afin de tester les outils de traçabilité actuellement disponibles sur le marché.

 

2/ Même combat pour la Loi Climat et résilience (voir newsletter n° 7) : contre la méthode d’affichage environnemental à destination de la filière textile-habillement-cuir du ministère de la Transition écologique, le DEFI – avec la participation de l’UFIMH – a proposé « EcodesignScore », une méthode associée à un site open source. Sous réserve de validation par l’ADEME, elle sera expérimentée à partir de janvier 2022 et permettra à chaque entreprise de générer sa note facilement.

 

Pour Daniel Crépin, trésorier de l’UFIMH, 2021 c’est avant tout un chiffre : 50 000 euros

Il correspond aux économies réalisées cette année par l’UFIMH grâce aux nombreux efforts de chacun.

 

« C’est bien, mais cela ne suffit pas. J’appelle les nombreux fabricants français qui ne l’ont pas encore fait à venir nous rejoindre et profiter de nos nombreux services. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons les moyens de reconstruire notre industrie localement. Relocaliser et fabriquer des vêtements écoresponsables va prendre du temps : nous avons besoin de toutes nos forces. »

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Affiliée à l’UFIMH, la Maison du Savoir-Faire et de la Création lance sa nouvelle plateforme au service du Made in France.

La Maison du Savoir-Faire et de la Création fait peau neuve avec une nouvelle identité et une nouvelle plateforme de mise en relation entre marques et fabricants français 100 % gratuite. Structure d’intérêt général, affiliée et gérée par l’UFIMH et financée par le DEFI, la Maison du Savoir-Faire et de la Création valorise depuis 2011 les façonniers français et leurs savoir-faire uniques, dont la diversité est souvent méconnue. Avec plus de 400 entreprises référencées, sa nouvelle plateforme aux nombreuses fonctionnalités, facilite la mise en relation entre marques et fabricants pour favoriser une production locale, qui préserve les savoir-faire et fait vivre les territoires. Elle offre des conseils personnalisés pour aider les marques dans leurs recherches de partenaires fabricants et collabore au programme « Objectif Made in France » de Bpifrance/DEFI pour accompagner les marques à la relocalisation. Sylvie Maignan, Responsable de mission pour la Maison du Savoir-Faire et de la Création, cite les atouts de la relocalisation pour la filière française : . économique car fabriquer en France permet de créer de la valeur, de faire vivre les territoires et de préserver la souveraineté industrielle. L’innovation est clé dans ce processus pour gagner en réactivité et compétitivité grâce aux nouvelles technologies qui permettent d’optimiser la fabrication ; . écologique, la situation environnementale vient confirmer la nécessité d’une production plus responsable avec une partie des consommateurs privilégiant une fabrication de mode plus locale et durable. . social, car on constate un réel besoin de main-d’œuvre mais des difficultés rencontrées par les façonniers qui peinent à recruter. Nous devons encourager la formation et donner envie aux nouvelles générations ou aux personnes en reconversion de travailler dans les métiers techniques mode et habillement pour préserver les savoir-faire. Nous sommes partenaires de la campagne Savoir pour Faire qui œuvre depuis plus de 3 ans dans ce sens. Les avantages de la nouvelle plateforme :
  • Une visibilité incomparable pour les façonniers et fabricants, auprès de 30 000 visiteurs professionnels du site / an ;
  • Des fiches entreprises détaillées, valorisant leurs savoir-faire et spécialités ;
  • Un outil de recherche multicritères puissant pour des résultats ciblés et personnalisés : + de 200 critères répartis en 12 catégories ;
  • Une carte de France interactive présentant les entreprises par type d’activité : façonniers/fabricants – prestataires de services – fournisseurs de matières ;
  • Plus de 30 labels et certifications répertoriés pour une fabrication responsable ;
  • Les solutions de fabrication pour les jeunes créateurs de mode ;
  • Un Forum d'échanges et d’entraide entre professionnels référencés sur la plateforme, pour développer son réseau et créer des synergies ;
  • Un portail Marchés Publics avec des informations et guides pratiques pour accéder plus facilement à la commande publique et la visualisation des fabricants répondant aux marchés publics.
En savoir plus →

L’IFTH lance une enquête auprès des consommateurs sur la durée de vie de leurs vêtements

L’enquête « Durhabi », lancée par l'Institut français du textile-habillement jusqu’au 31 mars, en complément des essais en laboratoires, porte sur la durée de vie des pièces d'habillement et a pour objectif de guider les marques vers des produits ayant une durée de vie plus longue. Accessible en ligne, l’enquête doit identifier auprès des consommateurs deux types de longévité des vêtements et sous-vêtements :
  • La longévité physique liée à la qualité du vêtement,
  • La longévité non-physique liée au désir de porter le vêtement.
Les résultats des tests en laboratoires seront ajoutés aux retours des quelques 70 marques qui participent à l’enquête, sur les défauts qualité étudiés via les retours magasins et ceux des consommateurs concernant les défauts principaux constatés.  

Nouvel appel à projets Mode et Métiers d’art de la mode 2023 du Ministère de la Culture

Le Ministère de la Culture renouvelle son soutien aux entreprises de mode et métiers d’art de la mode en lançant un nouvel appel à projets visant à : − Soutenir la création pour les jeunes marques/entreprises et pour les marques/entreprises dites patrimoniales/héritage ; − Valoriser les secteurs/branches de la mode et les métiers d’art de la mode ; − Accompagner les marques/entreprises qui incarnent l’image de la mode française ; − Favoriser les nouveaux modèles notamment éco-responsables ; − Encourager la relocalisation en France / Europe ; − Faire rayonner les savoir-faire français. Les dépenses éligibles doivent être nécessaires au développement d’une entreprise, aux stratégies créative et économique en accord avec le modèle de l’entreprise. Elles peuvent inclure :
  • La création de contenu digital (vidéos, photos, défilé virtuel, offre dématérialisée, … sur un site Internet et les réseaux sociaux) ;
  • La fabrication assistée par des outils numériques (uniquement en production) ;
  • Des services et offres « durables » (réemploi de matières, upcycling, …).
Les fonds publics sont accordés aux lauréats de l’appel à projets sous forme de subvention d’investissement. Le montant de la subvention d’investissement sollicité ne peut être supérieur à 20 000 euros. Il doit représenter au maximum 80% du chiffre d’affaires hors taxe prévisionnel de l’année 2022. Le projet doit être réalisé ou engagé dans l’année suivant la date d’attribution de la subvention d’investissement. Les entreprises peuvent s’inscrire jusqu’au 6 mars 2023 à 12 heures. Retrouver toutes les conditions d’éligibilité sur le site du Ministère de la Culture : https://www.culture.gouv.fr/Demarches-en-ligne/Par-type-de-demarche/Appels-a-projets-candidatures/Transformations-numerique-et-durable-des-marques-et-des-metiers-d-art-de-la-mode