La flambée des prix du gaz et de l’électricité fragilise la fabrication française du textile et de l’habillement

La hausse de la facture énergétique menace la compétitivité des producteurs français.
La flambée des prix de l’électricité et du gaz pèse sur la fabrication des entreprises françaises du textile et de l’habillement qui ne peuvent pas répercuter les hausses de coûts de revient sur les prix de vente.
L’UFIMH et les fédérations de la filière textile-habillement ont alerté le Gouvernement sur le risque de nombreuses défaillances d’entreprises françaises. Le coup est d’autant plus dur que, depuis deux ans, les tenants de la fabrication française bénéficient d’un retour en grâce, reconnaît Sylvie CHAILLOUX, Présidente de l’Union Française des Industries Mode et Habillement. Il serait regrettable de « perdre ce qui a été gagné ».
Le Président de l’Union des Industries Textiles, Monsieur DUCATILLON, indique que la concurrence de l’Espagne et du Portugal ne cesse de progresser, le prix du mégawattheure étant inférieur à 200 euros et encore moins cher en Asie.
L’UFIMH et l’UIT appellent le Gouvernement à accorder aux entreprises l’allocation pour activité partielle de longue durée qui permettrait aux industriels de suspendre leurs activités pendant l’hiver pour éviter de produire à perte, de diminuer les heures travaillées et de recevoir une aide pour les heures non travaillées.
En 2020 et 2021, en pleine crise liée au Covid-19, cette mesure a permis au secteur de garder tous ses salariés rappelle Madame CHAILLOUX. L’enjeu est désormais social chez de nombreux fabricants, le coût de l’énergie atteint un montant analogue à celui de la masse salariale.
Lien article Le Monde de Juliette GARNIER La flambée des prix du gaz et de l’électricité fragilise la fabrication française de textile et d’habillement
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2023 : nos voeux pour un affichage environnemental porteur de sens

- 👉 discussions au plus haut niveau politique de l’UE autour du projet de directive inspirée de la loi française sur le Devoir de Vigilance ;
- 👉Pacte vert européen avec des « warnings » avancés par la Commission européenne qui ont scandé 2022 et l’annonce d’un imminent REPD (règlement sur l’éco-conception pour des produits durables).
- 👉 le Traité international sur les pollutions plastiques dont le processus pourrait aboutir au printemps 2023 à Paris ; du moins telle est l'ambition de nos ministres de tutelles, apparemment ! Or, à cette aune, le relargage de certaines micofibres textiles est problématique : c'est l'un des principaux hotspots identifiés, dans nos activités.
- « Par conviction et désir de mieux communiquer sur nos produits -les vêtements d’image-, conformément à notre état d’esprit à la fois créatif et responsable, nous avons cherché à tester l’étiquetage environnemental, de manière volontaire », explique Dorothée Dufour-Hoofd, directrice Technique et Responsable RSE de Création & Image Paris. Cette PME de 20 personnes que dirige la vice-présidente de l’Ufimh, Claire Besançon, n’est pas assujettie, en tant qu’entreprise B to B, à cette disposition de la loi AGEC. « Nous nous sommes intéressées tout d’abord à la méthode du PEF avant de découvrir l’EDS qui nous a semblé plus accessible, avec des résultats cohérents à la clé» poursuit-elle.
- Une veste
- Une jupe
- Une écharpe
- Autre exemple : chez Getex que dirige la Présidente de Mode Grand Ouest, Sophie Pineau. L’expérimentation de l’EDSa été réalisée sur sa marque propre, So&J. « Le fabriquant n’a pas la main sur l’étiquette ; la marque si. » relève-t-elle. En l’occurrence, c’est « une marque confidentielle, avec une collection courte -3 à 4 modèles /an-, née de notre volonté de réutiliser les fins de rouleaux ou des restes de production sur des tissus que nous avons achetés, notamment ». L’expérimentation de l’EDS, entre janvier et septembre 2022 a précisément concerné trois types de vêtements :
- Une doudoune
- Un blouson
- Une parka