Un colloque au Sénat pour défendre l’avenir de la filière Mode et Habillement
Un colloque sur l’industrie de la mode et des métiers d’art s’est tenu au Sénat le 15 octobre à l’initiative de la Sénatrice Catherine Dumas. Quelques 250 acteurs de ces professions et une vingtaine de parlementaires ont participé à cet évènement inédit.
Cette rencontre a permis à l’ensemble des acteurs du monde des « métiers d’art » de se réunir afin de faire un point sur leur actualité et de partager un certain nombre de questions et besoins pour l’avenir. Mettant en valeur la vivacité et le poids économique des métiers de la mode et du luxe, elle a présenté la très grande diversité des problématiques rencontrées de l’artisan à la multinationale.
Deux points d’inquiétudes sont revenus plusieurs fois lors des débats.
La formation, sur laquelle s’est exprimé Marc Pradal, Président de l’UFIMH, évoquant la préservation des savoir-faire et leur dimension territoriale, afin de faire encore progresser le niveau d’excellence de notre pays et sa capacité d’attractivité alors que son financement est menacé par la disparition de l’OPCA de référence du secteur, OPCALIA.
Et surtout, la diminution du plafond des taxes affectées envisagée dans le projet de loi de finances 2019 et leur répercussion sur les actions menées par les Comités de Développement Economique (CPDE) financés par ces taxes et qui sont plébiscitées par les entreprises du secteur Mode & Luxe. L’intervention de Pierre-François Le Louët, Vice-Président de l’UFIMH, notamment, a permis de souligner la très vive inquiétude de la profession quant au maintien des ressources du DEFI.
« C’est un secteur où la France a un leadership absolu. Nous sommes leaders mais il faut tout faire pour maintenir ce leadership » a expliqué Guillaume de Seynes, Président du Comité Stratégique de Filière des industries de la mode et du luxe et Directeur Général d’Hermès International.
Un colloque qui tombait à point alors que les débats parlementaires sur le Projet de Loi de Finances 2019 sont engagés et envisagent d’accroitre le plafonnement puis de faire disparaitre la Taxe Affectée et avec elle l’ensemble des actions de soutien de la filière sur le plan de la formation, de l’internationalisation, de l’innovation et de la promotion.